Vladimir Grigorievitch Stepanov
« La danse d’un moine pèlerin » ou « la rentrée dans l’espace de la joie inattendue »
« La danse d’un moine pèlerin » veut dire d’exécuter une danse sur le plan subtil :
dans un magasin avec une vendeuse, dans un bar à bière avec une serveuse, avec une vieille dame demandant l’aumône. L’essentiel est de réchauffer leurs âmes par l’attention. Parce que dans les yeux d’un Ange passant nous sommes tous perdus, nous sommes désespérément occupés par nos affaires quotidiennes sans intérêt.
Alors, il y a eu un survol, une liberté joyeuse ne serait-ce qu’une minute, ne serait-ce qu’une seconde ! Quoique inconsciemment mais de facto, réellement !
Dans le langage de la Tradition c’est « la construction du palais en une minute », « la rentrée dans l’espace de la joie inattendue » Justement inattendue, imprévue et de ce fait, elle a pu papillonné en passant devant Scylla et Charybde de notre propre censure.
Ceci est justement la pratique du donquichottisme, l’irradiation de soi-même de la grâce, de la beauté, de la force, de l’attitude créative envers toute seconde de notre vie. C’est un saut vers la prune jaune, notre orbite solaire.